Sommaire

 

News

Actualité

Réseau Angelus City

Staff

Projets

 

Le Cadeau de L'Ange

Le Temps des Cerisiers

La Mélodie de Jenny

Sous un Rayon de Soleil

Rash!!

Parrot

Splash!

 

Liste des éditions

Galeries

Produits dérivés

Forum

Liens

Livre d'Or

Contact

 

Angelus City

 

Angelus City Contact Livre d'Or Webotaku Net Liens

 

 

Histoires courtes :: La Mélodie de Jenny :: Aux Frontières du ciel... - Des enfants sur un champ de bataille

 

Retour au sommaire du tome - Chapitre suivant     

 

Fiche du chapitre 1

Titre

Aux Frontières du ciel... - Des enfants sur un champ de bataille

Rating

Thèmes

Famille - Amour - Guerre - Sacrifice

Nb pages

68

Titre du tome

La Mélodie de Jenny

Résumé

Personnages

Analyse

 

Résumé

Shoeï et Junpeï Shirakawa sont deux frères pilotes dans l'armée japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Shoeï, l'aîné est un as et le jeune Junpeï veut devenir comme son frère pour sauver l'honneur de sa famille. En effet, on accuse son père de feindre une maladie pour éviter de se battre pour son pays. Sa douce voisine Taka est amoureuse de lui et ce sentiment est réciproque. Mais la situation du moment veut que le Japon se sentant perdre la guerre est désespéré. Et comme de nombreux autres commandos d'aviation, celui de Junpeï reçoit le terrible ordre de mener une mission suicide contre les forces navales ennemies. Ces jeunes pilotes qui n'ont qu'entre 17 et 18 ans n'ont d'autre choix que de mourir. C'est d'abord une histoire d'amour et d'honneur. Amour de sa patrie, de sa famille et l'honneur pour lequel tant de soldats sont morts. Junpeï va sacrifier sa vie pour une cause perdue et vaine sans apporter quoi que ce soit à l'issue du conflit, laissant derrière lui tous ceux qui l'aimaient.  

 

C'est une histoire terrible qui montre la vanité et l'absurdité de tout cela. Tsukasa Hojo frappe fort avec cette histoire inspirée d'une nouvelle de Shinjo NIHASHI qui traite de la réalité des kamikazes (kami=dieu, kaze=vent). 

NJ

 

Personnages

Nom: Junpeï Shirakawa

Occupation: Pilote kamikaze

Personnalité: Junpeï est un de ces jeunes garçons qui se sont sacrifiés en vain pour leur pays. Il est évident qu'il n'a pas le choix. Son seul désir était de suivre les traces de son grand frère et de défendre l'honneur de la famille. Il est le produit d'une tradition japonaise de guerrier.

Nom: Shoeï Shirakawa

Occupation: Pilote

Personnalité: Shoeï est le grand frère, un as en pilotage qui semble sûr de lui. Il doute clairement de l'efficacité des attaques suicides, mais quand son frère est désigné, il reste impuissant. Il l'escortera pour le protéger jusqu'au bout, peut-être pour faire en sorte que la vie de son petit frère ne soit pas sacrifié en vain.

Nom: Taka

Personnalité: Taka, l'amie d'enfance de Junpeï est est amoureuse de lui et prend soin de M. Shirakawa. Elle est aussi une victime de la guerre. Elle sera la seule à rester, à travailler dans les rizières pendant la reconstruction du pays.

Nom: Mr. Shirakawa

Personnalité: M. Shirakawa est un vieil homme malade, fier de ses fils. Mais, il perdra tout dans la guerre, son honneur et ses enfants.

 

Analyse

 "Aux frontières du ciel" est comme les autres histoires de Mélodie de Jenny empreinte d'un réalisme poignant. Le destin de Junpei a été celui de milliers d'autres jeunes japonais sacrifiés par un gouvernement désespéré. Mais, il faut d'abord regarder les faits derrière la fiction pour comprendre à quel point l'art de Tsukasa Hojo capture l'esprit et l'absurdité de l'époque.

 

 La situation japonaise vers la fin de la 2nd guerre mondiale

 

 A la fin de la 2nd guerre mondiale, le Japon avait connu 14 ans de guerre et se retrouvait en pleine ruine. Le 15 août 1945, l'empereur mettait fin à cette période qui coûta la vie à 3 millions de Japonais, mais dans son discours, il ne mentionna jamais l'idée de défaite ou de reddition. Il demanda à son peuple de supporter l'insupportable. Pendant les derniers mois de la guerre où la situation devenait désespérée, beaucoup de Japonais refusèrent de se rendre, préférant mourir que de devenir prisonnier. Cela est vrai pour les civils. Par exemple, à Saipan, les soldats américains virent des femmes et des enfants se tuer pour éviter d'être pris. Des soldats en Chine continuèrent le combat jusque dans les années 50, se faisant tuer par les autorités locales. Les prisonniers eux avaient tellement honte d'avoir survécu et d'avoir été lâches qu'ils ne pouvaient rentrer et revoir leur famille. Le code de l'armée établi par le général Tojo en 1941 était clair: "Ne survivez pas honteusement en prisonnier. Mourrez et ne laissez aucun crime derrière vous."

 

 La réalité des dieux du vents

 

 Le cas des kamikaze est aussi très marquant. On oublie souvent que plus de pilotes anglais perdirent la vie dans le conflit qu'il n'y avait de kamikaze pour s'écraser. Mais, notre esprit reste fixé sur ces jeunes hommes en pleine santé avec toute leur vie devant eux se portant volontaires ou poussés à écraser leurs avions chargés d'explosifs dans les navires ennemis (sous-entendu américains).

 

 Au 12ème siècle, des Mongols préparaient une invasion massive du Japon envoyant une flotte impressionnante, mais celle-ci fut complètement détruite par un typhon que les Japonais appelèrent "Kamikaze" (Kami = dieu, kaze = vent, d'où "Vents divins")

 

 Les faits

 

 La première attaque eut le 27 mai 1944 sur un navire allié au large de la Nouvelle-Guinée. L'avion était un Kawasaki Ki-45 Toryu, un biplace adapté au combat nocturne et créé en 1940. Dans la nouvelle de Tsukasa Hôjô, Junpeï pilote un "chrysanthème blanc" chargé avec 250 kilos de bombes. Il est vrai que ces avions suicide étaient allégés au maximum.

 

 

 Le bilan de ces attaques suicide ne pèsent pas bien lourds. Les chiffres ne sont pas tout à fait certains. D'après un historien, 7465 Kamikaze morts (comptant les escortes), 120 navires américains coulés et beaucoup d'autres endommagés et 3048 marins alliés tués et 6025 blessés. D'autres chiffres et statistiques peuvent être trouvés (bilan des kamikaze, rapport sur la guerre du Pacifique)

 Ces kamikaze semaient la peur parmi les marins américains. Comment lutter contre un ennemi qui n'a pas "peur" de mourir? C'était de vraies bombes intelligentes. Les pilotes n'avaient pas besoin d'être bien entraînés. Ils n'avaient pas à apprendre à se poser. Beaucoup étaient des marins entre 18 et 20 ans. Les vrais pilots des carrière avaient entre 18 et 24. Les chiffres ne sont pas exacts, parce qu'ils pouvaient y avoir des kamikaze spontanés ou les avions escortes pouvaient se faire descendre aussi. Au moment de la reddition du Japon, il y avait 9000 avions kamikaze au sol, dont 5000 avaient été préparés pour des missions suicide.

 En tout cas, est-ce que cela valait le coup? Il n'y a même pas un rapport de 1 marin tué pour un kamikaze mort.

 

 Pourquoi? Qu'est-ce qui peut bien expliquer ce sacrifice total?

 

 L'un des facteurs est l'héritage des samouraïs qui a été bien retranscrit au 18ème siècle dans le Bushido. Les premiers mots expliquent bien l'esprit de cet art de vivre: "Le Bushido est la manière de mourir." C'est cette volonté de mourir pour son seigneur (daimyo) et de se dévouer pour la cause.

 

 Il ne faut oublier aussi que la plupart des Japonais sentaient qu'ils n'avaient pas le choix. Les Américains étaient déterminés à tous les tuer pour venger Pearl Harbour. Rien que leur slogan de l'époque le montrait. "Tuer les Japonais" scandaient les foules.

 

 Un kamikaze attaque le USS Essex le 25 novembre 1944.

 Même si mourir en kamikaze était considéré comme un honneur, les Forces Spéciales d'attaque (tokkotai) ne sont nées que du désespoir du moment. Hojo nous rappelle que ces kamikaze étaient loin d'être des robots obéissant sans sentiment aux ordres, aveuglés par leur devoir. Nombre de lettres furent laissées par ces jeunes hommes destinés à mourir prouvant leur souffrance. Ils réalisaient le sacrifice qu'ils faisaient, mais avant tout ils réalisaient qu'ils ne pourraient jamais vivre la vie que leurs parents avaient rêvés pour eux. Il suffit de lire celle d'Ichizo Hayashi, kamikaze de 23 ans à sa mère: "Je suis heureux d'avoir l'honneur d'avoir été choisi pour faire partie des Forces Spéciales d'Attaque, mais je ne peux m'empêcher de pleurer quand je pense à toi, maman. Quand je pense à tous les espoirs que tu avais pour mon avenir, je me sens triste de mourir sans t'apporter cette joie."

 

Back to top